SÉRIE DE CONFÉRENCES SUR
LES ENJEUX ACTUELS EN NEUROÉDUCATION
ÉVÈNEMENT EN LIGNE EN DIRECT (MODE SYNCHRONE)
ACTIVITÉ DE FORMATION RECONNUE
FORMAT : 60 MIN DE PRÉSENTATION + 30 MIN DE QUESTIONS POUR LES PARTICIPANTS
Évènement chapeauté par l’ARN
La série de conférences sur « Les enjeux actuels en neuroéducation » s’inscrit dans la continuité de l’École d’été en neuroéducation qui a eu lieu à l’UQAM en juin 2019. Les thématiques des conférences émergent des besoins et intérêts qui avaient été soulevés par les participants de cette école d’été. Cette série de conférences s’adresse directement aux professionnels de l’éducation (enseignants, orthopédagogues, psychoéducateurs, techniciens en éducation spécialisée, psychologues scolaires, etc.) de tous les ordres d’enseignement qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur les liens entre le fonctionnement cérébral, l’apprentissage et l’enseignement. Les thématiques qui seront abordées touchent des enjeux contemporains en éducation sous l'éclairage des connaissances issues des neurosciences.
Les revenus de la vente de billets sont versés à l’Association pour la recherche en neuroéducation, un organisme sans but lucratif dont la mission est de contribuer au développement de la recherche en neuroéducation et d'aider le milieu de l'éducation à identifier, comprendre et évaluer les retombées pédagogiques de ce champ de recherche.
PROGRAMMATION
18 FÉVRIER 2021
16h00 - 17h30 (heure de Montréal)
EXPOSITION ACCRUE AUX ÉCRANS :
QUELS EFFETS SUR LE CERVEAU DES ÉLÈVES?
GRÉGOIRE BORST
Professeur en psychologie du développement et de neurosciences cognitives, LaPsyDÉ
Lors de cette conférence, Grégoire Borst discutera des résultats d’études comportementales, neuroscientifiques et développementales pour faire le point sur les connaissances actuelles concernant les conséquences de l’exposition accrue aux écrans (télévision, tablettes tactiles, jeux vidéo, réseaux sociaux, etc.). Dans les dix dernières années, la révolution technologique a assurément modifié les façons de communiquer et d’apprendre. Il devient donc important d’évaluer les conséquences de ce changement sur les jeunes enfants et les adolescents. À la lumière des recherches présentées, la conférence invitera à une réflexion sur l’éducation au bon usage des écrans, notamment au regard de la sélection des contenus les plus intéressants et adaptés au développement cérébral de l’enfant et de l’adolescent ainsi qu’au contexte dans lesquels les écrans sont utilisés.
18 MARS 2021
16h00 - 17h30 (heure de Montréal)
L’EFFET DU STRESS SUR LES
APPRENTISSAGES SCOLAIRES DES ÉLÈVES
ARNAUD CACHIA
Professeur en neurosciences cognitives, LaPsyDÉ
Des recherches des dernières décennies ont identifié les principaux mécanismes cérébraux et hormonaux liés au stress, ainsi que leurs effets sur les processus d’apprentissage. En contexte scolaire, plusieurs facteurs peuvent engendrer des niveaux élevés de stress chez les élèves et les enseignants, tels que les examens, la charge importante de travail ainsi que les conflits interpersonnels. Prendre en compte ces connaissances issues de la psychologie et des neurosciences pourrait permettre de faciliter tant l’enseignement que l’apprentissage. Dans cette conférence, le professeur Cachia présentera les principaux effets du stress sur le cerveau et le corps humain chez les enfants, les adolescents et les adultes. Il abordera ensuite les effets du stress et de l’anxiété sur l’apprentissage et les résultats scolaires des élèves ainsi que des pistes de réflexion pédagogiques pour l’enseignement.
22 AVRIL 2021
16h00 - 17h30 (heure de Montréal)
COMMENT LE CERVEAU GÉNÈRE-T-IL DES IDÉES CRÉATIVES?
MATHIEU CASSOTTI
Professeur en psychologie du développement, LaPsyDÉ
L’approche neurocognitive de la créativité a permis d’identifier des phénomènes de fixation dans la génération d’idées. Nos mécanismes cérébraux tendent effectivement à suivre « le chemin de la moindre résistance » et proposent des solutions qui sont construites sur un ensemble de connaissances aisément accessibles en mémoire. Dans cette conférence, le professeur Mathieu Cassotti exposera les résultats d’une série d’études démontrant l’existence d’un phénomène de fixation sur un nombre limité d’alternatives, alors même que des solutions différentes et en dehors du cadre sont possibles. Même si l’inhibition cognitive, et plus généralement les fonctions exécutives, ont été globalement négligées dans le domaine de la créativité, les données récentes de psychologie expérimentale et de neurosciences cognitives suggèrent un rôle clé du processus d’inhibition dans le contrôle de ces effets de fixation qui existent dans la génération d’idées créatives.
20 MAI 2021
16h00-17h30 (heure de Montréal)
QUE NOUS ONT APPRIS LES DERNIÈRES AVANCÉES EN NEUROIMAGERIE ET EN GÉNÉTIQUE SUR LES
TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME?
CLARA MOREAU
Chercheure postdoctorale à l’Institut Pasteur de Paris
Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) touchent environ 2% de la population et peuvent être diagnostiqués à partir de l’âge de 2 ans. Ils se manifestent au travers de difficultés de la communication et des interactions sociales, ainsi que par l’aspect restreint et répétitif des comportements et des intérêts de l’enfant. Bien qu’il reste encore du chemin à parcourir afin de déterminer les causes précises des TSA, les recherches menées jusqu’à maintenant ont révélé l’existence d’une forte composante génétique, ainsi que de mécanismes biologiques très hétérogènes. Ces découvertes récentes ont poussé les chercheurs à remettre en question la classification traditionnelle des troubles neurodéveloppementaux, suggérant que certains mécanismes pourraient être communs à différentes conditions tels que les TSA, les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), et même la schizophrénie. Cette conférence exposera les derniers résultats sur l’autisme afin de mieux comprendre ce qui caractérise cette condition sur les plans de la génétique et du cerveau et discutera l’impact de ces avancées majeures en contexte scolaire avec des enfants présentant un TSA. Enfin, elle discutera les conséquences de la découverte de la forte héritabilité de l’autisme (s’élevant à environ 80%) sur la faisabilité d’une intervention auprès de ces enfants.